LA RONDE DE NUIT BELLE DE JOUR

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    [Journal de bord] Mary - Parcours bypass 2022 (Clinique de l'Anjou)

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    Message par Lighter-Mary Dim 18 Déc 2022 - 19:12

    Partie 36 : Bilan endocrinologue
    ********************************* 
    Parcours by-pass, Angers, 2022.
    *********************************

    01 décembre : RDV bilan endocrinologue (Dr. Tournant, Clinique de l’Anjou)
    Enfin, ce RDV que j’attendais depuis presque un mois ! Il y a quelques jours, j’ai reçu les résultats de ma dernière prise de sang, qui sont plutôt encourageants. Le chirurgien m’avait dit qu’il était possible d’opérer une fois descendue en dessous de 8,5% d’hémoglobine glyquée. Cette prise de sang, qui date du 18 novembre, indique 8,51%. Je ne m’attendais vraiment pas à des résultats visibles aussi rapidement sur la prise de sang (qui est un dosage sur 3 mois).

    Je me demande si ce sera suffisant, et j’y crois pas encore vraiment. Mais c’est encourageant. En tout cas, je me sens mieux. C’est fou, je ne m’étais pas du tout rendu compte que je ne me sentais pas bien ces dernières semaines, et j’avais mis sur le compte du stress toute cette fatigue. Mais en un mois déjà, c’est le jour et la nuit. Mes cheveux, ongles et peau se sont renforcés et assainis, je dors mieux, je suis moins déshydratée, et de manière générale plus en forme. Rien que pour ça, je suis contente qu’on ait adapté le traitement même s’il est plus contraignant et difficile. Ça m’a aussi permi de reprendre la main sur le diabète et mieux comprendre comment ma glycémie agissait (puisqu’il y a 5 fois plus de contrôles qu’avant) selon ce que je mange et mon comportement (alimentaire et médical). 

    Le docteur Tournant s’est montré très satisfaite de mes résultats, les contrôles maison sont très parlants et sans appel, et le résultat sanguin a forcément beaucoup baissé depuis la dernière prise de sang. J’ai même perdu quasiment 3 kg sur ce mois de rééquilibrage.

    J’évoque quelques “effets secondaires” du nouveau traitement, j’ai très peu d’appétit et pas mal de nausées depuis que je l’ai commencé. Elle me dit que c’est assez classique. Elle avait … “oublié de me prévenir” … incroyable. En soi ça n’est pas très grave, ça a même aidé à rééquilibrer tout ça, mais bon. J’aurais bien aimé être prévenue et ne pas passer un mois à me poser des questions sans comprendre ce qui m’arrivait. Elle m’a dit que j’avais meilleure mine. Ça me fait une belle jambe !

    Ce qui compte au final… c’est qu’elle m’a dit qu’elle allait valider le dossier et prévenir tout de suite le chirurgien. Donc pour une opération le 12 décembre comme il l’avait prévu, c’est bon ! Je m’y attendais pas vraiment, je pensais qu’elle me demanderait d’attendre encore pour voir comment ça évoluait, et tout se bouscule un peu pour les 12 jours qu’il va rester entre aujourd’hui et mon entrée à la clinique. Beaucoup de choses à prévoir un peu dans l’urgence. Ça m’apprendra à ne pas y croire et refuser d’espérer !


    (Récit tiré de mon blog : http://lighter-life.fr)
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    Message par Lighter-Mary Dim 18 Déc 2022 - 19:31

    Partie 37 : Préparation en vue de l’opération
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    Parcours by-pass, Angers, 2022.
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    Du 01 au 12 décembre : préparation en vue de l’opération
    J’ai donc passé ces dix jours à me préparer pour la suite. Ce qu’il faut savoir, c’est que je serai toute seule chez moi pendant les premières semaines après l’opération, et je n’ai personne aux alentours qui peut passer me voir pendant ce temps, il faut donc que je sois organisée pour pouvoir me reposer comme il faut.

    J’ai fait tout le ménage et rangé l’appart au mieux, changé les linges de lit, installé le lit en bas (je dors en mezzanine normalement), je suis à jour dans la vaisselle, les lessives, le linge. 

    J’ai acheté plusieurs packs de lait et d’eau, que je ne pourrai pas soulever le temps de la cicatrisation. J’ai fait des grosses courses, et beaucoup cuisiné. 

    J’ai préparé des purées (légume+féculent+protéine mixés finement ensemble) que j’ai congelées en galets de petites quantités pour pouvoir portionner par la suite, comme ça je n’aurai pas besoin de beaucoup cuisiner et je pourrai continuer à manger du fait maison quand même. 

    J’ai acheté le stock de yaourts, des petits suisses, des compotes, des Kiri et Vache-qui-Rit. 

    Je suis aussi passée à la pharmacie acheter les médicaments et soins qui seront nécessaires en post-opératoire.

    Passée à la Poste et au Relais Colis pour que tout soit en ordre et rien ne reste en suspens (retrait et envoi de paquets Vinted et Amazon).

    J’ai fait le plein dans ma voiture. 

    Je suis passée chez l’esthéticienne et le coiffeur, raccourcir mes cheveux au maximum pour ne pas être embêtée par les douches en pré et post-opératoire (ils repousseront de toute façon plus forts, après avoir été agressés par l’anesthésie puis la perte de poids), et j’ai retiré mes ongles en gel (vernis et manucures épaisses interdites au cours d’une opération).

    Tout pour avoir l’esprit le plus tranquille possible au retour à la maison, et le moins d’efforts à fournir en cas de fatigue importante.

    (Récit tiré de mon blog : http://lighter-life.fr)
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    Message par Lighter-Mary Dim 18 Déc 2022 - 19:43

    Partie 38 : Psychologue, anesthésiste et labo
    ********************************* 
    Parcours by-pass, Angers, 2022.
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    02 décembre : RDV anesthésiste pré-opératoire (Dr. Tesson, Clinique de l’Anjou)
    Pas grand chose à dire sur ce RDV. Les anesthésistes doivent en avoir marre de me voir, tous les 15 jours pour la même chose alors que finalement l’opération n’est pas possible haha. On a refait le point sur mes traitements en cours et comment il faudrait les gérer la veille et le jour de l’opération, il a pris ma tension, vérifié mes dents et ma gorge, puis il m’a expliqué comment ça se passerait, l’arrivée à la clinique, l’installation en chambre, la descente au bloc, l’installation sur la table, l’injection… un peu intimidant je dois dire. Je me souviens de comment ça s’était passé pour ma sleeve, et j’avais été super impressionnée de devoir m’installer moi-même sur la table d’opération haha. Il m’a donné une prise de sang de dernière minute à faire pour déterminer mon groupe sanguin et établir une carte de groupe sanguin, pour au cas où il faudrait me transfuser pendant l’opération ou juste après.

    02 décembre : RDV labo carte de groupe sanguin (LabOuest, Clinique de l’Anjou)
    J’ai pu faire ça le jour-même dans le même bâtiment, je me suis dit que ça m’éviterait de devoir m’interrompre dans mes préparations pour me rendre au labo plus tard dans la semaine.

    07 décembre : RDV psychologue 3 (Mme. Coué, Maison médicale Angers Grand Maine)
    On a évoqué rapidement l’opération à venir, mais bizarrement je ressentais pas vraiment le besoin d’en parler ou de me confier à ce sujet. Je sais pas si c’est parce que c’est un peu tôt et que je réalise pas encore, ou bien parce que je suis prête depuis tellement longtemps que je me sens plutôt sereine. J’ai pas du tout peur de l’opération, de l’anesthésie, de l’hospitalisation… un peu d’inquiétudes pour “l’après” mais rien d’ingérable et j’ai l’impression d’avoir plus hâte qu’autre chose. Du coup, on est parties sur totalement autre chose. On a parlé pas mal de temps de la façon dont ma thérapie avec Mme. Salvetti s’était terminée et pourquoi, ça m’a fait du bien de pouvoir vider mon sac à ce sujet. Ensuite on a continué notre exploration de mon passé, en survolant l’une de mes relations passées qui s’est montrée compliquée et déterminante pour la suite.

    RDV non remboursé : 40 €
    (On est à 810 € en tout depuis le début du parcours)

    Commande de vitamines non remboursées : 60 € (ce sera 60€/trimestre, à vie)
    (On est à 870 € en tout depuis le début du parcours)

    Médicaments et produits de soin post-opératoires non remboursées : 55 €
    (On est à 925 € en tout depuis le début du parcours)



    10 décembre : RDV labo prise de sang PCR + RAI (LabOuest Angers Roseraie)
    J’appréhendais un peu cette prise de sang, je croyais que c’était un prélèvement de contrôle des gaz du sang et dans mes souvenirs ça avait été la plus douloureuse de mon parcours sleeve. Mais non, c’était une simple prise de sang, et ça, ça va ! Je suis facile à piquer et je ne crains pas les aiguilles.

    (Récit tiré de mon blog : http://lighter-life.fr)
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    Message par Lighter-Mary Dim 18 Déc 2022 - 20:00

    Partie 39 : By-pass (Jour J) et hospitalisation
    ********************************* 
    Parcours by-pass, Angers, 2022.
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    12 décembre : By-pass et hospitalisation (entrée à 11h, opération à 14h)
    Bon… eh bien voilà, c’est le grand jour ! La nuit a été courte, comme vous pouvez vous en douter. Beaucoup d’interrogations et de nervosité, la peur de l’inconnu, la difficulté à croire que ça y est… on y est. Mon sac pour la clinique est prêt, je pense pas avoir oublié quoi que ce soit : plusieurs tenues confortables, des sous-vêtements, des chaussons, une chemise de nuit, un gilet ; mes traitements, ordonnances et résultats ; une trousse de toilette avec brosse, shampooing, crème hydratante ; ma tablette, des écouteurs, des chargeurs (tablette et téléphone) pour m’occuper si je trouve le temps long, des films/séries/vidéos/musiques, de quoi écrire ; de quoi bien dormir (masque pour les yeux, boules quiès, lampe de poche) ; de petites bouteilles d’eau à bouchon sport au cas où ; mes papiers d’identités ; un petit carnet avec mon adresse, indiqué que mon chat est seul à la maison, mes mots de passe et les infos de contact de “toutes les personnes à prévenir” (contacts online, amis en dehors de la famille…etc.), simple précaution pour le cas où il m’arriverait quelque chose.

    Réveil réglé pour 7h30.


    J’ai préparé de l’eau et des croquettes d’avance pour Lupin (au cas où mon hospitalisation se prolonge). Ma tenue pour le départ est prête (un legging et un tshirt long et ample + de quoi me couvrir), même si je sais que dès mon arrivée à la clinique je passe la tenue de bloc. J’ai retiré tous mes bijoux (collier, pendentif, gourmette, clous d’oreille) et les ai laissés à la maison dans ma boîte à bijoux. J’ai pris ma première douche à la bétadine la veille au soir, et la seconde aujourd’hui avant de partir, après un petit déjeuner rapide (½ café au lait sans sucre et quelques biscottes avec un peu de St. Hubert dessus) terminé vers 8h (je dois ensuite rester à jeun à partir de 8h, et arrêter toute boisson à partir de 11h).

    Douche prise, Mary habillée, il est l’heure ! Je me couvre bien, il fait hyper froid, -4°C d’après la météo… Grosses chaussettes, sous-pull, sweat et doudoune sont donc de sortie. Ma voiture reste au parking aujourd’hui, je vais marcher un peu et prendre le bus. Celui qui n’est jamais à l’heure et toujours en déviations au petit bonheur la chance. Mais c’est pas grave, ça va le faire, et j’ai prévu large pour arriver à l’heure. Le froid est mordant, mais ça m’aide à me réveiller et j’apprécie la fraîcheur et le silence de la ville qui s’éveille à cette heure. 10min d’attente. 10min de bus. 10min de marche.
    J’arrive à la clinique à 10h53, pour une entrée à 11h, c’est chirurgical ! Masque sur le nez, et je suis reçue tout de suite au bureau des admissions et je monte à l’étage du service me présenter aux infirmiers. Les chambres ne sont pas prêtes, alors on me fait patienter dans un petit salon un peu plus loin. Pendant plus de 40min ! Je finis par être installée. Surprise, c’est une chambre solo (sans supplément, puisque j’avais demandé une chambre duo basique !). Ça m’arrange, moi qui suis si sensible à la présence d’autres personnes, aux humeurs et aux bruits.

    Bon, du coup on a pris du retard sur le planning. Une infirmière vient tout de suite me donner la tenue du bloc et me demande de me changer. Il y a une blouse longue en tissu épais, qui se ferme dans le dos, une culotte en papier XXL (soooo sexy), une charlotte à mettre sur la tête et un masque chirurgical classique bleu. On enregistre mes informations et on me met deux jolis bracelets en plastique pour m’identifier. On m’interroge sur les médicaments que j’ai pris depuis hier, mes douches de bétadine, et depuis combien de temps je suis à jeun, puis on prend mes mesures vitales (tension, oxygénation du sang et pouls). Une infirmière est aussi passée avec une petite tondeuse pour l’épilation du bas du ventre (de au dessus du nombril jusqu’en haut du pubis à peu près), on m’a dit de me tenir prête à descendre au bloc pour 13h30. 

    On ne m’a rien proposé du tout pour gérer l’anxiété/stress avant de descendre au bloc opératoire (pour ma Sleeve, j’avais eu deux cachets d’Atarax il me semble), mais peut-être que les personnes très stressées y ont droit ou peuvent le demander, je me suis pas trop posé de questions, j’en avais pas spécialement besoin. Je me suis pas sentie stressée du tout de la matinée, bizarrement, alors que je m’attendais à une petite montée de stress une fois installée à la clinique quand même, mais même pas.

    Le brancardier est venu me chercher dans la chambre à 13h07 et j’ai été installée dans le sas avant les blocs opératoires, avec d’autres patients de divers services sur des brancards. Il faisait assez froid dans cette pièce, et malgré la couverture supplémentaire qu’on m’a rajoutée, j’ai eu vraiment froid aux pieds. Une infirmière et le brancardier sont venus me parler gentiment pour m’expliquer comment ça allait se passer et essayer de me rassurer, mais ça allait. L’assistante de l’anesthésiste est venue me poser un cathéter (sur le dos de la main gauche) et m’a prévenue qu’on m’en poserait un second pendant l’intervention (au creux du coude droit) par précaution. J’en ai profité pour poser la seule question qui me taraudait depuis que je sais que je vais être opérée : est-ce que je serai prévenue avant l’injection du produit ? Je garde d’assez mauvais souvenirs de ma toute première anesthésie générale (ma première fibroscopie, en 2013), où l’anesthésiste était arrivé par derrière sans que je le vois et avais injecté le produit sans me prévenir… j’avais totalement paniqué en me sentant partir, et j’étais super mal au réveil. Elle m’a rassurée et m’a expliqué comment on procéderait. Pas de surprises cette fois. Après s’être assurée que j’étais bien la bonne patiente, que je savais ce que je faisais là, qui allait m’opérer et de quoi, elle m’a dit qu’ils reviendraient me chercher dans pas longtemps.

    Plus qu’à attendre ensuite. J’avais froid, j’écoutais simplement les conversations autour de moi. Une personne était là pour une opération d’une jambe blessée au ski. Un monsieur pour un cancer en rémission. Un monsieur de 102 ans si j’ai bien compris, qui s’exprimait très bien et très clairement ! J’aime bien écouter les gens, leurs histoires sont souvent intéressantes et inattendues.

    Quand on vient me chercher, je suis toujours d’un calme olympien, c’est impressionnant. Je regarde tranquillement autour de moi, je souris aux plaisanteries du brancardier. Et pourtant, promis, j’ai rien pris ! On arrive dans le bloc, et LÀ il fait vraiment froid. Les infirmières sont désolées pour ça et tout le monde est aux petits soins, on me pose un drap au sol pour que je marche pas sur le froid, le brancardier frotte le dossier du fauteuil où je vais devoir m’appuyer pour le réchauffer etc, et ils me rassurent, le froid va pas trop durer. 

    Je suis étonnée de ne pas croiser le chirurgien du tout, je pensais le voir avant d’être opérée et échanger quelques mots, mais peut-être que ça ne se fait pas, j’en sais rien. On me stop le brancard au milieu de la pièce à côté d’un drôle de fauteuil noir sur lequel je dois m’installer, il y a une grosse lampe ronde juste au dessus (éteinte pour le moment), des espèce d’étriers en forme de bottes où mettre les pieds, et pour le reste c’est une chaise un peu inclinée vers l’arrière où on est installé en position semi allongée du coup. Les pieds sont bloqués dans les étriers (qui sont en mousse moelleuse), les bras reposent sur des accoudoirs de chaque côté et sont retenus par des sangles à scratch légères (pas pour les bloquer, mais pour qu’ils ne tombent pas quand le corps se relâchera). Ça peut avoir l’air impressionnant décrit comme ça, mais ça va. On est bien entourées. Une fois installée, on me met une lourde couverture sur moi, avec un tuyau qui souffle de l’air chaud pour me détendre et me réchauffer. Puis c’est parti.

    On me met un masque à oxygène sur le visage, pour vraiment bien oxygéner le corps avant l’intervention et je dois respirer à fond, le plus possible. L’infirmière anesthésiste (?) me prévient qu’elle injecte le premier produit, que je vais sentir progressivement un engourdissement. Ça n’a pas tardé, quelques dizaines de secondes avant de sentir les premiers effets, maximum. J’aime pas du tout cette sensation, mais ça ne dure que quelques secondes, puis plus rien.

    J’émerge quelques heures (?) plus tard, et j’ai un peu de mal à remonter à la surface, je me sens un peu oppressée, comme si un grand poids pesait à la fois sur mon corps et sur mon cerveau. Une infirmière me parle, elle me demande si ça va, comment je me sens, mais elle paraît loooooin, tout a l’air d’aller trop vite, les couleurs et les lumières sont super vives, et j’ai du mal à faire le focus. Je pense qu’une poignée de minutes s’écoule avant qu’on s’approche de moi de nouveau. Une infirmière me met la main sur l’épaule et serre gentiment, elle me dit que l’intervention est terminée et que tout s’est bien passé.

    Je n’ai aucun appareil relié à moi à la sortie de l’intervention. J’ai bien les deux cathéter, dans la main et le bras, mais aucune perfusion, aucun drain, aucun tuyau, aucune sonde, aucun bip.

    J’ai un moment de flou, je me souviens pas très bien. Mais la prochaine sensation dont je me souviens c’est… MA VESSIE. Mon Dieu, si jamais on vous dit de prendre le temps d’aller faire pipi avant de descendre au bloc, N’OUBLIEZ PAS. J’ai été prise de cours par le brancardier qui est arrivé en avance par rapport à ce qu’on m’avait dit, et j’ai oublié de le faire. J’ai jamais autant regretté d’avoir pris un grand café au petit déjeuner hahaha. Je ne ressens aucune douleur dûe à l’opération où autre (en même temps, je dois être bourrée de morphine là), mais ma vessie m’a l’air d’être sur le point d’exploser. Un brancardier vient me dire que je pourrai bientôt remonter dans ma chambre. Je lui demande si ça prendra longtemps et je lui explique que j’ai vraiment très urgemment besoin de faire pipi. Il me fait passer en prio, et je suis remontée dans ma chambre direct. L’infirmière propose de m’installer sur le bassin. Je panique un peu, j’ai jamais réussi à faire sur le bassin (ou ailleurs que sur les toilettes en fait, j’ai la vessie hyper timide !), mais elle insiste, elle ne peut pas me faire lever si tôt après l’intervention. Elle me retire la culotte en papier et installe le bassin sous mes fesses, puis me laisse seule dans la chambre. J’ai du mal, je suis obligée de me concentrer et pousser un peu, abandonner, souffler, réessayer. Je sens que ça tire un peu dans mon ventre, donc je fais attention, et plusieurs fois ça me stoppe et me fait louper mon coup, et je dois me poser 1 min avant d’essayer de me détendre et de recommencer, un calvaire. Puis ma vessie finit par abandonner la partie, et c’est moi qui gagne, j’arrive à faire pipi. J’ai l’impression de faire des litres, ça n’en finit plus, et après chaque pause j’ai l’impression qu’il y en a toujours autant à vider. Je sens que le bassin déborde un peu, mais tant pis, la pression sur ma vessie redescend et ça me soulage immédiatement.

    J’appelle pour qu’on vienne me débarrasser du bassin, et elles en profitent pour changer les draps qui ont été mouillés, sans avoir besoin de me faire lever pour autant. Ensuite, soulagée, je dors pendant un moment. J’émerge quand des aides soignantes entrent dans la chambre pour prendre ma tension, mon pouls et ma saturation. A ce moment-là, il est 18 ou 19h. Je vois que quelques messages m’attendent sur mon téléphone, mais j’ai pas le courage d’y répondre tout de suite. Normalement le chirurgien a appelé ma famille pour prévenir que tout s’était bien passé, et elles ont passé le mot. J’ai passé une grande partie de la soirée comme ça, à alterner entre sommeil, somnolence, et semi-réveils au passage des aides soignantes et infirmières. Une carafe m’est laissée à disposition avec un petit verre en pyrex, et je peux boire quelques gorgées, tout doucement et en faisant attention. Je sens que je suis un peu déshydratée, mais je ne peux pas boire suffisamment pour étancher ma soif, et j’ai un drôle de goût qui me reste dans la bouche.


    Plus tard dans la soirée, on vient contrôler ma glycémie. 232. Alors que je n’ai rien mangé depuis 8h ? On m’indique que j’ai eu une perfusion de glucose pendant l’intervention, donc c’est normal. Je reçois mes injections d’insuline au même dosage que d’habitude, et on m’amène un yaourt nature. Ça me paraît surréaliste, j’ai pas faim du tout, je me sens un peu barbouillée. Je me demande fugacement si ça vient de l’opération, de l’anesthésie, ou du traitement contre le diabète qui court encore dans mes veines (le Trulicity 3mg), mais j’insiste pas, rien que l’idée d’ouvrir le yaourt me donne la nausée.

    Vers 23h j’ai l’esprit suffisamment clair pour envoyer un petit SMS à quelques uns de mes proches et dire que tout va bien, puis je continue ma soirée et ma nuit comme ça, à alterner entre le sommeil et des périodes de semi veille. Dans la nuit au passage des aides soignantes, je demande si je peux me lever pour aller aux toilettes, et c’est OK. L’une d’entre elles m’aide à me lever et à me déplacer, mais ça va je me sens assez stable, j’ai pas du tout la tête qui tourne et je ne ressens pas de faiblesse particulière. Je peux m’asseoir toute seule sur les toilettes en me tenant à la barre sur le côté, et je peux me relever une fois terminé et retourner me réinstaller dans le lit sans aide.

    Je n’ai toujours pas de douleurs, je me sens bien, un peu barbouillée mais sans plus. Fatiguée, mais pas épuisée, ça ne m’inquiète pas vraiment. Je me sens super ballonnée et gonflée par contre, mais je pense que ce sont les gaz de la coelioscopie qui ne se sont pas encore évacués. Ils ne veulent pas partir.

    La nuit se passe. Le lendemain matin, rebelote, contrôle des signes vitaux et de la glycémie (un peu inquiétant, je suis à 271, alors que je n’ai rien mangé depuis le précédent contrôle qui était moins élevé), puis on me demande ce que je veux pour le petit déjeuner. On me propose une boisson chaude, mais je me sens pas d’ingérer plus de liquide, ça m’impressionne trop. Un yaourt non plus, certainement pas, ça ne me dit rien. Je demande une compote sans sucre à la place. Je dois attendre un moment qu’on vienne pour l’injection de mon insuline, puis je peux commencer à manger, assise sur le bord du lit, avec la tablette à la bonne hauteur pour que j’aie pas besoin de me pencher. Je mange doucement, à toutes petites cuillères, et je m’écoute. Je ne ressens pas de blocage particulier, et j’arrive à manger à peu près la moitié de la compote avant de m’arrêter. Je ne veux pas forcer sans faire attention, alors je préfère m’arrêter avant de sentir que ça bloque.

    Les douleurs commencent à se réveiller, à partir de ce moment on m’a donné un Xprim (Tramadol) qui est un mélange entre du paracétamol et un dérivé d’opium, toutes les 4h. Une grande douleur diffuse dans tout l’abdomen, supportable mais continue. Je suis presque sûre qu’elle est dûe aux gaz qui se baladent. Puis une douleur un peu plus aiguë, plus localisée, au niveau du bas de l’estomac (à gauche du ventre, deux phalanges en dessous de la dernière côte). Je ne la sens pas toujours, mais assez fort après un petit effort ou dans certaines positions. J’imagine que c’est normal, je ne m’inquiète pas plus que ça.

    Le chirurgien passe me voir en coup de vent, avec sa bonhomie habituelle. Il me dit que tout s’est bien passé, le bypass a bien été effectué et la vésicule biliaire retirée. Rien à signaler. Il me dit que je peux sortir dans la journée si je veux. Mais sachant que je serai toute seule à la maison en rentrant, je demande à rester une nuit de plus, je me sentirais plus rassurée. Je ne me sens pas encore très autonome et j’ai peur que ce soit compliqué chez moi. Il me dit que ça sera à moi de voir selon comment ça se passe dans la journée, mais qu’en tout cas il autorise ma sortie le jour-même.

    La matinée se passe sans incidents. On me ramène un yaourt nature pour la collation, mais je le sens toujours pas et je le boude. J’essaye de boire un peu par contre.
    L’infirmière vérifie mon ventre. J’ai 8 jolis pansements bien propres de part et d’autres du ventre. Pas au même endroit que les cicatrices de ma sleeve (pour au moins 3 d’entre elles que je peux toujours voir). Deux rangées de 3 incisions au dessus du sternum et de l’estomac + 2 incisions en dessous du nombril. Tout a l’air normal, pas de saignement sous les pansements ni qui transparaitraient en sous cutané.

    On me fait une petite prise de sang, pour vérifier quelque chose avant de me faire une injection d'anticoagulant dans la cuisse. Pas aussi douloureuse que j’aurais pensé, ouf!

    Sur les coups de midi, l’endocrinologue Dr. Tournant vient me voir dans ma chambre. Apparemment les infirmières sont assez inquiètes de l’évolution de mes glycémies et l’ont appelée, mais elle n’est pas étonnée, et elle me dit ça presque sur le ton de la confidence, comme si on partageait un grand secret toutes les deux : mon diabète est déséquilibré et instable. Jure…
    Elle m’a dit qu’elle laissait les infirmières gérer mon insuline tant que je suis à la clinique, selon le protocole habituel qu’elle a travaillé avec elles, mais qu’une fois rentrée il faudra que je surveille très sérieusement et ne fasse pas d’erreurs pour ne pas risquer une grave hypoglycémie. J’ai confiance en moi à ce niveau-là et je pense que je gérerai sans soucis.

    On va arrêter, ou au moins faire une pause dans la prise du Trulicity, parce qu’il est vraiment violent au niveau “coupe-faim” et peut donner beaucoup de nausées. Si c’était bienvenu pour faire baisser la glycémie avant l’intervention, là c’est pas du tout le moment de provoquer ce genre d’effets, j’aurai déjà bien suffisamment de mal à me réadapter à mon alimentation. Je regrette déjà d’avoir pris la dose de la semaine dernière sans réfléchir (c’est une dose par semaine et la mienne tombe le vendredi soir, j’ai pas réfléchi et l’ai prise par habitude le vendredi de la semaine juste avant l’opération). Je continue par contre l’insuline lente au même dosage (Toujeo à 40 unités chaque soir), et l’insuline rapide à adapter selon mes contrôles de glycémie et ma capacité à m’alimenter. Elle m’a donné des chiffres indicatifs pour me guider, et ensuite à moi de gérer. Elle m’a indiqué de toutes petites doses pour commencer, difficile de prévoir quels seront les risques d’hypo et si j’arriverai à manger suffisamment pour les contrer. Elle m’a fait promettre de l’appeler tout de suite si j’avais le moindre doute où si mes glycémies continuaient à monter et/ou à m’inquiéter. Mais si tout se passe bien, on se revoit dans un mois pour un RDV de contrôle et évaluer comment ça a évolué.

    Pour midi, on m’apporte un yaourt et une compote en guise de repas. J’ai pu manger la moitié de la compote, et quelques cuillères du yaourt, sans grand enthousiasme. Pas de blocages ni douleurs. Je fais bien attention de ne pas boire en mangeant, ni juste avant/après. Je suis plutôt contente et rassurée.

    Une diététicienne que je ne connaissais pas est ensuite passée me voir, elle m’a redonné le protocole de réadaptation alimentation post by-pass en me répétant les grandes lignes et en s’assurant bien que j’avais pas de doutes ni de questions (sinon, il ne fallait pas hésiter à solliciter les infirmières ou même demander à ce qu’une diet repasse dans la chambre). Elle m’a dit que ce que j’avais pu manger jusque là, c’était très bien et très encourageant. Elle me donne quelques conseils sur des appréhensions mineures que je peux avoir, pour boire assez (avoir toujours une gourde sur soi), pour les premières purées (adapter la texture, allonger avec du lait ou de l’eau si c’est trop épais etc).

    J’ai ensuite pu voir Carine Phocas, qui est l’infirmière coordinatrice/référente du centre de l’obésité de cette clinique. C’est elle que je devrai contacter en prio si j’ai un souci, un doute ou une question une fois rentrée à la maison, c’est un peu le “pilier” de l’accompagnement qui fait en sorte qu’on ne se sent pas seul et abandonné (comme ça a pu être le cas pour moi quand j’ai été sleevée, que ce soit une impression légitime ou pas). Si tout se passe bien et que je n’ai pas besoin de la contacter, c’est elle qui me rappellera à la maison environ 10 jours après l’opération. Elle aussi s’assure de me laisser un espace de parole, pour que je puisse poser vraiment toutes mes questions et ressorte de la clinique sans aucun questionnements majeurs. Ça fait du bien, je me sens vraiment bien cadrée et encadrée.
    On est le 13 décembre du coup, à peu près 24h après l’opération. A partir de ce moment là, la douleur commence à être vraiment très pénible pour moi. Je n’arrive pas à définir si ça vient des gaz de la coelio ou pas. On me dit que c’est sûrement ça, mais je sais pas, c’est quand même très localisé au niveau de l’estomac, et toujours au même endroit. Ça tire fort.
    De manière générale, je ne suis pas très sensible à la douleur, je ne suis pas “douillette” du tout, mais pourtant là, c’est très dur. Quand les infirmières me demandent d’évaluer la douleur de 0 à 10, je suis facilement à 7-8 en continu. Je suis très surprise, parce qu’après ma sleeve je n’avais eu quasiment aucune douleur liée à l’opération, aux sutures et aux agrafes. Ni le jour même, ni au cours du premier mois de cicatrisation. J’arrive pas à me lever du lit ou même à me retourner dans le lit sans m’agripper à l’une des poignées au dessus ou sur les côtés du lit, et je me sens impuissante et c’est une douleur que je ne comprends pas, qui ne ressemble à rien de ce que j’ai ressenti jusque là. Un mélange de tiraillement, de contraction, d’écrasement, d’inflammation… j’en sais rien. J’ai l’impression que quelqu’un tire à deux mains sur mon estomac et mon intestin pour les séparer l’un de l’autre. Les muscles de mon ventre me semblent faibles aussi, comme s’ils galéraient à maintenir mes organes en place, c’est très fatigant et désagréable, j’ai l’impression d’être tendue et crispée en permanence.

    J’en parle au personnel médical, qui me dit d’être patiente, que c’est normal après une intervention aussi lourde, et que ça va passer. Que mes constantes sont bonnes, aucune fièvre, aucun saignement, aucun hématome, donc il n’y a pas du tout lieu de s’inquiéter. Je continue à prendre l’anti douleurs à heures fixes, toutes les 4h, et l’infirmière y ajoute maintenant un comprimé lyoc de spasfon. Mais la douleur ne diminue pas du tout, pendant au moins 12h d’affilée. Je dors en dents de scie quand j’arrive à trouver une position pas trop inconfortable, mais si je bouge la douleur me réveille et c’est reparti… j’ai toujours évacué aucun gaz de coelio, j’y arrive pas, rien ne descend, et je ne peux pas “pousser” parce que la douleur me bloque. Mais je m’accroche à ça, et je me dis qu’une fois cette étape passée, la douleur diminuera sûrement... j’essaye de marcher un peu dans la chambre, de passer un peu de temps sur les toilettes, de m’allonger bien à plat par moments avec les jambes un peu relevées… mais rien du tout. Le personnel est adorable et compréhensif, elles essayent de me soulager comme elles peuvent, mais y’a pas grand chose à faire à part attendre. Je prends les anti douleurs quand c’est possible, et sinon on me sert des tisanes de badiane (censées aider à évacuer les gaz), et on me réchauffe une bouillotte régulièrement. La bouillotte calme un tout petit peu la vivacité de la douleur quand je la maintiens appuyée à l’endroit pile où ça me fait le plus mal, mais c’est toujours un répit de très courte durée.

    La journée + la nuit sont très difficiles. J’arrive à dormir un peu, phases de sommeil entrecoupées de phases d’éveil pénibles et douloureuses. Je commence à envisager de rester une nuit de plus, parce que je n’arrive toujours pas à me relever du lit ou à me retourner sans les poignées de lit médicalisé.

    Le chirurgien et l’infirmière référente repassent ce matin-là faire un coucou et voir si tout va bien. Personne ne semble inquiet, ce sont des douleurs normales, il faut être patiente. On m’incite à vraiment réfléchir à rentrer chez moi ce jour-là. Le chirurgien prévient l’équipe que je resterai pour manger à midi, et que je verrai ensuite en début d’après-midi comment je me sens. On commande le taxi médicalisé (quitte à devoir l’annuler par la suite). On est le 14 décembre du coup, J+2 après l’opération.

    Je continue à prendre des anti-douleurs, donc je suis un peu à l’Ouest, mais je ne me sens pas particulièrement fatiguée. Toujours ballonnée, mais ça va. Quand vient l’heure du petit déjeuner, on me propose comme d’habitude une boisson chaude. Je demande cette fois une petite tasse de lait chaud (légèrement coupée à l’eau), parce que je sais que d’habitude le lait accélère mon transit, et j’espère que ça pourra aider pour l’évacuation des gaz. J’arrive à boire doucement la moitié de la tasse à café de lait, avec une demi compote sans sucre.

    Et le plan fonctionne ! Je sens tout au long de la matinée les gaz circuler à l’intérieur, puis se masser au bas du ventre, avant de pouvoir ENFIN être évacués. Le soulagement est immédiat, ça tire moins et la douleur s’atténue de moitié au moins. C’est plus supportable, même si je sens toujours ce gros pic de douleur au niveau de l’estomac, comme plus rien “n’appuie” dessus de l’intérieur j’arrive à trouver des positions dans lesquelles ça va. Je marche un peu dans la chambre dans la matinée.

    Je suis autorisée à aller prendre une douche toute seule. Je me rends compte que j’ai oublié d’emmener une serviette de toilette. Une infirmière prend pitié et me prête un drap pour pouvoir me sécher. Expérience… intéressante 😂 n’oubliez pas votre serviette/drap de bain/gant en préparant vos affaires pour la clinique ou l’hôpital ! Ensuite, mes pansements sont changés pour la première fois et je peux observer les plaies. C’est assez impressionnant pour l’instant, j’ai 8 incisions de 1 à 1,5 cm sur le ventre, toutes refermées par 3-4 agrafes de métal qui dépassent assez fort. Un petit effet monstre de Frankenstein tout couturé ! Les cicatrices sont belles et n’ont pas saigné, pas d’infections ni d’hématomes non plus.

    Un peu de fromage blanc pour la collation. Ça passe beaucoup mieux que le yaourt qui m'écoeurait beaucoup, la texture crémeuse est plus agréable en bouche, c’est plus épais, et le goût me paraît moins “acide”. Je profite de la fin de matinée pour préparer mon départ, je range mes affaires, je m’habille (là où ça fait deux jours que je suis en robe courte sans rien d’autre 😂 pour le confort et la liberté de mouvements !), et je somnole en attendant. On me dit que je devrais pouvoir partir sur les coups de 14h.

    À midi, on me sert une demi assiette de purée de pommes de terre épaisse. Je ne mange pas tout de suite, parce que la collation m’a été servie assez tard. Puis j’ai un gros coup de barre, et j’ai très envie de dormir (merci le Tramadol !), donc je m’écoute et m’accorde une petite sieste. Chaque passage dans ma chambre (infirmières, aides soignantes etc) me tire de mon sommeil, et j’ai totalement la tête en vrac quand je finis par émerger. Je me force à sortir du lit et prends un moment pour me réveiller, puis je m’attaque au repas. La purée épaisse n’a pas de soucis à “passer” et je la trouve assez bonne. Je prends mon temps et j’attends entre chaque bouchée qu’elle soit suffisamment liquide pour être avalée sans risques. J’arrive à manger toute la portion qui m’a été servie (environ 100gr je dirais, et je n’ai pas rajouté le sachet de sel ni le beurre qu’on m’avait mis sur le plateau) sans soucis, et je me sens bien après le repas, pas de blocage, pas de nausées, pas de tiraillements.

    Le taxi médicalisé VSL est arrivé vers 14h comme prévu, et je suis prête. Je demande à la dame de m’aider à porter mon sac à dos qui est assez lourd (toutes mes affaires pour 2-3 jours à la clinique) et c’est parti, elle me reconduit chez moi. Pas de soucis pendant le trajet, à l’arrivée elle me redemande mes papiers et carte vitale, puis… elle me laisse dans le hall de l’immeuble ! Je dois donc galérer à porter mon sac à travers le hall, l’ascenseur, puis le couloir jusqu’à mon appartement… pas très sérieux, sachant que les chauffeurs de taxis médicalisés sont censés être là pour raccompagner jusqu’à leur porte des patients à mobilité réduite à la sortie d’une hospitalisation…

    (Récit tiré de mon blog : http://lighter-life.fr)
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    Message par Lighter-Mary Dim 18 Déc 2022 - 20:03

    Partie 40 : Retour à domicile et soins infirmiers (J+2)
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    Parcours by-pass, Angers, 2022.
    *********************************

    14 décembre : Retour à domicile et soins infirmiers (bypass J+2)
    Un seul mot d’ordre après mon retour de la clinique : REPOS. Je décide de ne pas en faire trop et de vraiment prendre soin de moi pour que ces prochains jours se passent le mieux possible.
    J’envoie un petit message aux gens que je n’avais pas encore contactés depuis la clinique, histoire de donner des nouvelles et prévenir qu’il ne faut pas s’inquiéter si je suis peu présente ces prochains jours (par messages ou sur les réseaux) : je me repose tranquillement en pyjama à la maison.

    Dès mon arrivée, j’appelle un des cabinets d’infirmiers libéraux dont j’avais pris le numéro avant mon hospitalisation, pour demander s’ils sont dispos pour les soins post-opératoires (tous les jours pendant environ 10 jours), et c’est OK, elle passera demain en début d’aprem normalement.

    Je scanne ensuite mon certificat d’hospitalisation et mon arrêt de travail pour les envoyer tout de suite à Pôle Emploi (je ne travaille pas en ce moment, mais je préfère me déclarer en arrêt maladie auprès de Pôle Emploi, car sinon je suis tenue aux entretiens et ateliers réguliers ainsi qu’à une recherche active d’emploi, et ma conseillère très zélée ne me lâche jamais. Je ne suis pas en état de me préoccuper de ma recherche d’emploi pour le moment et j’ai besoin de repos, donc je vais profiter à fond de cet arrêt de travail).
    Après ça je m’installe pour une grosse sieste. La journée n’a pas paru très longue, pourtant je suis super fatiguée. Une couette, une bouillotte, et hop !

    Je me relève vers 19h pour une collation (une Vache-qui-Rit et une compote quasiment en entier), un comprimé de Lamaline et un Spasfon pour prévenir la douleur et je me pose quelques heures devant la télé. Il fait très froid chez moi, et je n’ai pas suffisamment de chauffage, alors je m’emmitoufle dans un plaid avec une bouillotte et je me repose tranquille. Vers 21h15 je me prépare un repas léger, une purée de pommes de terres et carottes (j’ai pas encore osé tenter la viande) que je pioche dans mon congélateur et réchauffe au micro-onde quelques minutes. Je l’allonge un peu avec du lait pour la rendre un peu plus liquide et ça passe sans soucis (environ 100gr encore).

    Je n’ai pas de douleurs énormes ce jour-là, surtout de la fatigue et une gêne au niveau du ventre, ça tire un peu, mais c’est tout.

    Un dernier comprimé de Lamaline vers 23h30, mes injections d’insuline, et je me mets au lit. Je peine à trouver le sommeil (j’ai appris plus tard que la Lamaline contenant de la caféine, il est déconseillé d’en prendre le soir. Oups !), et la position allongée n’est pas très confortable, je sens comme une pression au niveau de mon estomac (les sutures qui tirent ?). Je passe quelques heures à trainer sur mon téléphone et lire,  avec la bouillotte posée sur le ventre, puis je finis par m’endormir tard dans la nuit.

    (Récit tiré de mon blog : http://lighter-life.fr)
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    Message par Lighter-Mary Dim 18 Déc 2022 - 20:08

    J+3 post-opération By-pass
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    Parcours by-pass, Angers, 2022.
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    Semaine 1 (du 14 au 21 décembre) : première semaine post-op

    Bypass J+3 : Jeudi (15/12)

    Je me réveille assez tôt ce matin-là, vers 7h30. J’ai eu du mal à m’endormir et j’ai fini par sombrer assez tard, mais j’ai pas trop trop mal dormi, quelques réveils brefs et c’est tout. Je me sens pas en très grande forme, très ballonnée, un peu courbaturée au niveau du ventre et des épaules, et toujours cette douleur pointue dans la zone au bas de l’estomac qui ne s’estompe jamais vraiment. Je me lève assez rapidement, parce que la position allongée est vraiment difficile, j’arrive pas à bouger comme je veux et je trouve aucune position qui me soulage vraiment.

    Je bois un peu et je m’installe dans mon fauteuil, je fais mes contrôles de glycémie, un comprimé de Lamaline et un de Spasfon. J’attends un peu, puis je me prépare mon premier petit déjeuner depuis mon retour : ½ mug de thé noir pas trop chaud (+ sucrette) et une cracotte (+ margarine St-Hubert, la seule que j’apprécie vraiment). J’ai un peu de mal à finir le thé, j’en bois les trois quarts et j’abandonne, je ne veux pas forcer. Mais la cracotte passe sans soucis, je fais attention à la tremper dans mon thé, bien mâcher chaque morceau, et attendre qu’il ait fondu dans la bouche avant de l’avaler.

    Je ne ressens pas de nausées ni de malaise particulier, par contre la douleur est très présente, ça me lance au niveau de l’estomac, et certains mouvements sont vraiment difficiles (me retourner dans le lit, m’asseoir ou me lever du lit/du fauteuil/des toilettes). Je passe la matinée assise sur le fauteuil d’ordi sans trop bouger pour ne pas me faire mal, avec la bouillotte électrique sur le ventre, à regarder des vidéos sur YouTube.

    L’infirmière à domicile, que j’attendais pour le début d’après-midi, est finalement arrivée en fin de matinée pour refaire mes pansements. Toujours rien à signaler, les cicatrices sont belles, pas infectées, pas sensibles du tout. Elle ne semble pas étonnée de mes douleurs et me dit de continuer les anti-douleurs qui m’ont été prescrits à heure régulière en attendant que ça passe. Le chirurgien ne m’a pas prescrit de pansements, mais seulement des compresses et du sparadrap. L’infirmière me refait une ordonnance pour pouvoir aller chercher des pansements, qui sont quand même plus pratiques à utiliser. Les soins ne durent que 2 petites minutes, puis elle s’en va.

    Je note mes observations sur un petit carnet (prise de médicaments, aliments, heures et quantités des repas et collations, contrôles de glycémie, insuline, quantité d’eau bue sur la journée…etc.). D’habitude je le fais sur l’ordinateur, mais je trouve ça plus pratique d’avoir toute une journée sur une petite page de carnet tant que j’en suis à la réadaptation alimentaire. J’essaye de me forcer à boire suffisamment pour ne pas me retrouver toute déshydratée comme à la clinique. Je sors une bouteille de 1L tous les matins, je la garde en permanence à côté de moi et je prends une gorgée chaque fois que mes yeux se posent sur la bouteille. J’arrive jamais à 1L d’eau, mais encore une fois je veux pas forcer, je pense que ça sera plus facile quand j’aurai entièrement cicatrisé.

    Pour la collation de ce matin-là, je mange ½ compote et un petit suisse nature (+ édulcorant Sugarly). La douleur ne passe pas, c’est vraiment pénible et très fatiguant, j’ai l’impression en permanence de devoir “retenir” mon ventre, toujours cette impression que ça tire, comme quand on a une tendinite et que le tendon peine à accompagner le muscle dans son mouvement. Je continue à me demander si ce sont les restes de gaz de la coelio qui l’intensifient ou si c’est vraiment les agrafes/sutures qui travaillent.

    Ce midi-là, je sors deux galets de purée pomme de terre/navet/merlu mixé que j’allonge avec un peu de lait. Je peux manger environ 120gr avant de m’arrêter. Je me félicite d’avoir pris le temps de cuisiner avant mon hospitalisation, c’est super pratique et les purées sont vraiment bonnes. Je les trouvais un peu fades quand je les ai faites, au milieu de tous les autres aliments que je pouvais manger, mais là c’est top, elles ont vraiment du goût (légumes frais, bouillon cube et poisson blanc frais) et c’est pas prise de tête au moment des repas. J’ai 4 ou 5 types de purées différentes en stock, et je vais pouvoir alterner pendant ces 15 prochains jours. Je sors 2-3 galets d’une purée le matin pour le repas de midi, et 2-3 galets d’une autre l’après-midi pour le repas du soir, que je laisse dégeler tranquillement au frigo. Au moment du repas, 2min30 au micro-onde dans une petite marmite tupperware avec couvercle, et je mange ça directement dedans avec une petite cuillère. Pas besoin de me creuser la tête pour trouver une idée, aucun temps de préparation, très peu de vaisselle, mais des produits maison tout de même.

    En début d’après-midi je décide d’aller faire un tour histoire de prendre l’air, me dégourdir les jambes, et faire circuler le gaz dans mon bidou si vraiment c’est lui qui m’embête. Je pars à la Poste et à la pharmacie (moins de 10min de marche de chez moi). Il fait toujours super froid, aux alentours de 0°C. La marche ça va, mais la douleur est vraiment pesante, j’ai l’impression que mon ventre tout gonflé pèse une tonne et me tire vers le bas à chaque pas. Je marche doucement, je force pas. J’ai pris le tram pour rentrer (3 arrêts).

    En rentrant, j’arrive pile poil en même temps que le livreur Amazon qui avait un colis pour moi. Parfait, j’aurai pas à redescendre ! Et mon nouveau clavier est arrivé, je vais pouvoir de nouveau utiliser mon ordinateur. J’avais noyé mon clavier dans le tout dernier verre de Coca de ma vie, la veille de l’opération 😥 le Karma comme on dit. J’ai dû le changer, et le nouveau n’était pas encore arrivé.

    Je remonte me mettre au chaud, plaid, bouillotte, fauteuil confortable et Nintendo Switch pour m’occuper pendant cet après-midi. Pour la collation, ½ compote et ½ velouté nature de Danone (c’est un peu plus riche qu’un yaourt nature, c’est au lait demi écrémé et crème fraîche, donc un peu plus épais, crémeux et doux) avec une cuillère à café d’édulcorant Sugarly en poudre.

    Vers 17h, la douleur ne s’est toujours pas apaisée et a même tendance à s’intensifier. Je reprends un comprimé de Lamaline et un Spasfon, je maintiens mon ventre au chaud avec la bouillotte, j’essaye de marcher un peu et d’aller aux toilettes, mais rien n’y fait. Je continue à bien boire entre les repas, une gorgée par ci par là. Ce jour j’ai presque réussi à atteindre 75cl d’eau (les ¾ de ma bouteille) donc je suis assez contente.

    Vers 19h, je me fais une autre purée (pomme de terre/carotte/jambon/Kiri), environ 100gr. Et pour la collation suivante vers 21h15, j’arrive à manger les ¾ d’un velouté nature de Danone.

    23h, un comprimé de Tramadol (c’est ce qu’ils me donnaient à la clinique, et le soir ça m’empêche moins de dormir que la Lamaline) et de Spasfon, mon injection d’insuline et un sachet de Kéal Gé 1gr (protecteur gastrique liquide à avaler tel quel) puis je me mets au lit pour lire et trainer sur le téléphone. Mais c’est là que ça se complique. La position allongée me bloque totalement, et la douleur se réveille d’un coup. L’impression est très bizarre, comme si quand je veux me lever, mon corps était prêt à partir d’un côté alors que mon estomac ne veut pas suivre et tire vers l’autre côté, c’est insoutenable. Je suis allongée sur le dos, de mon côté du lit, et je ne peux plus bouger du lit parce que chaque fois que j’essaye de me retourner ou de me redresser, un grand élancement de douleur me stoppe net et je suis obligée de me rallonger pour reprendre mon souffle.

    Le problème, c’est que même allongée sans bouger, ça me lance et me tiraille, je suis pas bien, j’ai mal en continu. Je sais pas quoi faire d’autre, alors je force un peu pour réussir à me lever. Je suis obligée de forcer pour me retourner sur le côté malgré la douleur (et c’est difficile, n’oublions pas que je pèse 115kg à ce moment-là et ai très peu de force musculaire), et je m’agrippe au côté du sommier avec le bras opposé pour me redresser. Je regrette amèrement d’être sortie de la clinique (le lit médicalisé aidait vraiment, avec la poignée au dessus du lit et les barrières de chaque côté), et d’être seule à la maison sans pouvoir appeler à l’aide pour qu’on me donne un appui pour me lever). Je me retrouve assise sur le bord du lit, sciée en deux par la douleur. Mais ça va, ça pourrait être pire. Une fois assise, avec le ventre qui “repose” sur mes jambes, ça passe assez vite et ça devient supportable. 

    J’ai envie de pleurer. Je sais pas quoi faire, j’ai mal, et peur un peu. Je sais que tout le monde a été rassurant, qu’il n’y a pas vraiment lieu de s’inquiéter et que tant que “tout va bien à part la douleur”, c’est pas grave, et c’est normal. Mais je suis épuisée, j’ai froid, j’ai eu mal toute la journée, je manque de sommeil, et je sens l’influence du Tramadol sur mon cerveau (en général, c’est un médicament qui me met KO et me fait dormir, mais peut aussi avoir tendance à nourrir mon anxiété/paranoïa si une crise a le malheur de se déclencher au même moment), j’ai juste besoin de dormir et de me reposer là.
    Mais je peux pas trop bouger. Quand j’ai trouvé une position où la douleur se tait c’est stable, mais quand je bouge ça m’élance fort. J’arrive à me lever au bout d’un moment en prenant appui sur le fauteuil à côté de mon lit, et je marche un peu dans l’appart, en tenant mon ventre avec mes bras pour lutter contre cette impression que mon estomac/intestin tire dans le sens opposé à celui dans lequel je vais. Je tourne en rond dans le froid, je m’adosse sur le plan de travail de la cuisine, je m’appuie sur le dossier du fauteuil, mais aucune position ne semble mieux que les autres. 

    Je me demande brièvement qui je pourrais appeler si ça passe pas. L’infirmière ? Le chirurgien ? Mais on est en plein milieu de la nuit… les urgences, alors ? Je ne crains pas suffisamment la complication pour appeler ou me déplacer. Au fond de moi, je sais qu’il n’y a rien de grave, et que c’est juste un mauvais moment NORMAL à passer. Je ne me sens pas mal, pas de malaise, pas de fièvre, pas de palpitations, pas d’essoufflement, pas de vomissements, pas de saignements. J’arrive à boire, j’ai pu manger toute la journée, je peux marcher. Et les douleurs ne semblent pas liées aux prises alimentaires ou boissons. C’est juste… les suites normales d’une opération lourde qui comprend plusieurs sections d’un organe déjà sensible qui se retrouve maintenant bourré de corps étrangers (agrafes). C’est normal, c’est pas grave.
    Je tourne en rond comme ça pendant je sais pas combien de temps, j’ose pas me recoucher, je suis un peu choquée, j’ai peur que ça recommence… mais je finis par être obligée de céder, je suis éreintée je tiens plus debout, je vais pas rester plantée là toute la nuit... Vers 3h du matin, je retourne m’allonger dans le lit. J’ai toujours mal, mais c’est un peu “moins pire” alors je sers les dents, et j’essaye de me caler bien à plat sur le dos, avec la bouillotte calée contre moi, et je finis par m’endormir, entre 3 et 4h.

    (Récit tiré de mon blog : http://lighter-life.fr)
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    Message par Lighter-Mary Dim 18 Déc 2022 - 20:12

    J+4 post-opération By-pass
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    Parcours by-pass, Angers, 2022.
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    Bypass J+4 : Vendredi (16/12)

    Je me suis réveillée tôt (par rapport à la nuit que j’ai passée) avant 9h, et j’ai eu un sommeil plutôt agité, avec beaucoup de réveils en sursaut. Je n’ai pas osé me rendormir, car l’infirmière m’avait dit que son collègue passerait un peu plus tôt pendant ces 3 prochains jours (week-end). 

    La douleur est assez intense dès le réveil, et il me faut du temps avant de réussir à m’obliger à sortir du lit (comme hier, en forçant pour me basculer sur le côté, et en m’agrippant au côté du lit pour me redresser). Comme je l’ai déjà dit, de manière générale je suis pas super douillette, je gère assez bien la douleur et j’ai une plutôt bonne tolérance, donc vous pouvez me croire aujourd’hui, je pèse mes mots : je souffre… Je reste un moment sur le bord du lit à me morfondre, je suis fatiguée d’avance à l’idée de cette journée.

    Ma glycémie est pas mal ce matin. Je vais faire pipi sans soucis, puis je prépare mon petit déjeuner (½ mug de thé noir avec une sucrette, 2 cracottes + St-Hubert et un Kiri pour le plaisir) et je m’installe au bureau (je n’ai pas de table chez moi, les repas c’est sur le bureau, mais il est grand et il y a la place pour poser le plateau du petit déjeuner et manger au calme). Je me rends compte que j’ai un peu faim. Je mange lentement, et ça n’a pas l’air d’influer sur la douleur (ça ne l’augmente pas, ne l’apaise pas, aucun changement). Une fois terminé, j’attends un peu et je prends un comprimé de Lamaline, un de Spasfon, et mon sachet de Kéal Gé. 

    Je suis ensuite sortie marcher quelques minutes (récupérer les pansements à la pharmacie) en attendant qu’il soit l’heure de mes soins infirmiers. De toute façon, j’ai déjà mal à rester statique comme ça à la maison, donc prendre l’air ne me fera probablement pas de mal.

    J’ai eu mes premières selles (premières depuis le matin de l’opération) dans la matinée, naturellement et sans douleurs (et c’était pas une diarrhée). Et j’évacue toujours très peu de gaz depuis mon retour à la maison. Pas de rots non plus, ni de gargouillis, ni de bulles… rien de spécial du côté de l’estomac.

    Pour la première collation, ½ compote et ½ velouté nature Danone (+ édulcorant Sugarly). J’essaye de varier les saveurs des compotes, et tout passe pour le moment (je prends les Alice et Charles, les mêmes qu’on nous donne à la clinique, parce qu’il y a beaucoup beaucoup de goûts différents et qu’elles sont bonnes même sans sucres ajoutés. Je les supporte très bien). J’ai eu pomme et poire à la clinique, hier pomme-banane-vanille, et aujourd’hui c’est pomme-fraise.

    L’infirmier passe, il me rassure pas mal au sujet de la douleur, ça ne lui semble pas inquiétant du tout et plutôt normal si tôt après l’opération. Les plaies sont belles, le ventre est souple au toucher, je peux manger et je ne me sens pas mal. Donc… tout roule. Presque.

    Comme j’ai toujours peur de ne pas suffisamment m’hydrater, je me prépare un mug de thé non sucré (en sachant très bien que je ne le boirais pas en entier) pour le garder sur mon bureau et en boire un peu quand j’y pense. J’ai réussi à boire presque tout le mug (bon, sur la fin c’était froid !!) en à peu près 1h30 de temps, donc je suis contente.

    La douleur est toujours là, mais la bouillotte me soulage un peu et j’essaye de limiter mes mouvements, je reste le dos bien calé dans le fond de mon siège et j’essaye de forcer le moins possible sur mon buste/ventre quand je suis obligée de me lever. Je prends un nouveau comprimé de Lamaline + 1 Spasfon avec le repas de midi. Ce midi, c’est purée mixée de pomme de terre, butternut et jambon. Je n’arrive à en manger que 90gr, mais je me dis que c’est parce que j’ai beaucoup bu dans la matinée.

    Pour ma première collation, le yaourt ne me tente pas, alors j’ai mangé une compote (quasiment en entier) et une Vache-qui-Rit, doucement, en prélevant des petits bouts à la cuillère et en les faisant bien fondre dans ma bouche avant d’avaler. Pour le repas du soir, j’ai ressorti de la purée navets-pommes de terre-merlu qui est ma préférée de toutes celles que j’ai préparées. Et je me re prépare un mug d’infusion (Thym) non sucrée pour le soir tranquillement devant ma série, et pareil je la bois en un peu plus d’une grosse heure. Ça amène ma consommation de boisson à 50cl d’eau en bouteille + 2,5 mugs de thé et tisane (donc ~ 50cl en plus : objectif atteint !)

    Je commence à fatiguer, mais je stresse beaucoup et j’ose pas aller me coucher, j’ai peur que la soirée d’hier se répète et de me retrouver encore bloquée dans le lit avec ma douleur, à devoir galérer pour me relever. Alors je chipote, je traine sur l’ordi, je regarde un peu plus d’épisodes. Mais je vais bien devoir me résoudre à y aller…
    Tramadol, Spasfon, Insuline, protecteur gastrique, un pipi et zou! au lit.

    J’ai du mal à m’installer, je ressens les restes de douleur de crispation des muscles de la veille, je suis toute courbaturée, et la douleur à l’estomac me lance en piques. J’ai aussi malheureusement l’impression que le fait d’être constamment crispée, tendue et sur la retenue à cause de la douleur ne l’aide pas à s’atténuer, je fatigue toute la zone en fait. Mais j’arrive pas trop à me détendre, comme ça tire fort j’ai l’impression de devoir me “retenir” pour contrer cette sensation. Bref. Je finis par m’installer sur le dos. J’ai mal, ça tire et ça me lance, mais tant que c’est supportable je serre les dents et je bouge pas. Je cale la bouillotte (elle est légère) au dessus de la zone de douleur et je rabats la couette par dessus pour la tenir, et j’essaye de me détendre un peu en écoutant mon audiolivre dans le noir.

    C’est difficile au début, j’ai l’impression que la douleur se diffuse, je la sens de mon abdomen (toujours à gauche) jusqu’à quasiment hauteur du cœur, comme une chaleur qui pulse et rayonne depuis mon estomac et s’étend dans toute la zone alentour, avec toujours ce noeud hyper douloureux au bas de l’estomac (une des sutures ?).

    Et tout à coup… la douleur s’arrête. D’elle-même, comme ça sans crier gare. Je n’ai pas fait le moindre mouvement, pas eu de gaz qui se serait échappé, pas eu de contraction particulière, ça s’arrête juste d’une seconde à l’autre, sans raison apparente. Je peux de nouveau respirer à fond sans sentir que ça tire, je ne ressens plus ce gros poids autour de mon estomac, je peux me redresser et me retourner. Incroyable ! 

    Je ne tarde pas à m’endormir, soulagée.

    (Récit tiré de mon blog : http://lighter-life.fr)
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    Message par Lighter-Mary Dim 18 Déc 2022 - 20:15

    J+5 post-opération By-pass
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    Bypass J+5 : Samedi (17/12)

    Je me réveille comme je me suis endormie, sans grosse douleur. Ça fait tellement de bien par rapport aux jours précédents. Je traîne un peu puis je me lève et prépare le petit dej : ½ mug de café au lait (1 càc Nespresso instantané, 100ml eau chaude, 1 càs lait ½ écrémé, 1 sucrette), 2 cracottes + St. Hubert, 1 Vache-qui-Rit. 

    Médicaments habituels du matin, Lamaline, Spasfon, Kéal. Puis j’ai le temps de prendre une petite douche rapide avant que l’infirmier arrive pour changer mes pansements.
    Je fais une petite sieste en fin de matinée et zappe la collation du matin (je la ferai à un autre moment de la journée, comme avant l’opération les jours où je me levais un peu plus tard). L’infirmier me dit que les agrafes pourront sûrement être retirées dès mardi, la cicatrisation se fait bien. Ensuite, il faudra laisser les cicatrices à l’air, bien les nettoyer/désinfecter et les masser avec la crème cicatrisante 2 fois par jour.

    Je fais une petite vaisselle et un peu de rangement (mais pas de ménage, l’appart est encore propre de mon grand ménage d’avant l’opération, et je prends soin de bien aérer le lit et ouvrir les fenêtres 1h ou 2 chaque matin pour aérer l’appartement et assainir l’air).

    Pour midi, je décide de décongeler 3 galets de purée au lieu des 2 habituels, et je me dis que je mangerai ce que je peux et tant pis si je finis pas. Purée de carottes-pommes de terre-jambon mixé-Kiri. J’ai pu en manger 180gr sans avoir l’impression de forcer, sans blocage ni nausées. Je m’interroge un peu. 180gr ça me paraît beaucoup, à J+5 de l’opération, non ? Je ne me sens pas spécialement “remplie” ni lourde, et ça ne tire pas du tout au niveau de l’estomac.

    Un peu plus tard dans la journée, je me suis sentie un peu barbouillée (léger) et j’ai eu une petite diarrhée. Peut-être lié à la quantité ingérée le midi ? Ou au café ? À surveiller.

    Pour ma première collation, ½ compote et ½ velouté nature de Danone (+ édulcorant Sugarly). Pour le repas du soir, je décide de changer un peu et je me prépare une soupe (soupe de chou-rouge épaisse) que je mange avec deux cracottes (+ St. Hubert) et un Kiri. La texture change un peu, c’est chouette, et la soupe a beaucoup de goût (bouillon, sel et un peu de cannelle au moment de la préparation).

    Les douleurs et tiraillements au niveau de l’estomac commencent à se réveiller vers le début de soirée, et je commence un peu à stresser et m’inquiéter pour l’heure du coucher. J’étais tellement contente que les douleurs se soient dissipées, moi !

    Je prends un Tramadol et un Spasfon en prévention.

    Comme je me couche un peu plus tard ce soir, 2h après le repas du soir je prends la collation que j’avais zappée ce matin (½ compote et ½ velouté nature Danone + Sugarly), et 2h après la dernière collation de la journée (1 yaourt brassé nature + Sugarly). Je passe la soirée tranquille sur mon ordinateur (robe de chambre et bouillotte sur le ventre, calée dans le siège de bureau).

    Je me mets au lit vers 2h, et au début c’est très pénible, la douleur recommence à remonter du bas du ventre jusqu’au niveau du cœur et à tirailler comme si quelqu’un tirait fort pour essayer de séparer mon estomac de mes intestins. Je serre les dents et j’essaye de trouver une position un peu “moins pire”. Puis d’un coup, ça s’arrête. Je comprends pas trop comment ça marche et ce qui fait que la douleur retombe d’un coup, ce qui me fait dire qu’il y a sûrement encore pas mal des gaz qui se baladent et m’embêtent. Sinon, je vois pas trop…

    J’ai du mal à m’endormir malgré tout, et pendant un moment je me réveille en sursaut chaque fois que je m’assoupis (le stress ?), j’ai aussi fait quelques rêves bizarres et cauchemars au petit matin.

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    Message par Lighter-Mary Lun 19 Déc 2022 - 11:20

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    Bypass J+6 : Dimanche (18/12)

    C’est le deuxième jour d’affilée où je me réveille quasiment sans douleur ! J’ai dormi assez tard ce jour, je me suis réveillée à presque 10h, et je n’étais pas encore levée quand l’infirmier est passé pour faire les soins. On a discuté un peu, je le trouve assez sympa et ouvert, je préfère quand c’est lui plutôt que sa vieille collègue qui prend le relai en semaine. Du coup, selon quand les agrafes me seront retirées, c’est peut-être la dernière fois qu’on se voit.

    Le petit déjeuner du jour : ½ mug de café au lait (1 càc Nespresso instantané, 100ml eau chaude, 1 càs lait ½ écrémé, 1 sucrette), 2 biscottes aux 5 céréales (pour essayer) + St. Hubert. Je me suis aussi pris un carré de chocolat noir à 64% que j’ai mangé tranquillement à la fin du petit déjeuner en laissant fondre de petits bouts dans la bouche. Je voulais tester comment mon corps tolère l’ingestion d’aliments un peu plus sucré. J’ai pas eu de soucis. Les biscottes, bien qu’un peu plus dures que des cracottes, sont bien passées aussi, une fois trempées et bien mâchées. Je suis assez contente.

    Comme je m’étais levée un peu tard, j’ai zappé la collation du matin et suis passée directement au repas de midi : 100gr de purée mixée épaisse carotte/pomme de terre/jambon/kiri.

    Dans l’après-midi (3h après le repas de midi), une petite collation (½ compote pomme-myrtille et ½ velouté nature Danone).

    Je suis très ballonnée et tendue, j’ai un peu de douleurs dans tout l’abdomen et c’est plutôt inconfortable. Un comprimé de Lamaline et un Spasfon dans l’après-midi (vers 17h). J’ai l’impression que mon ventre est ÉNORME (encore plus que d’habitude, et c’est pas peu dire !), et que ça tire même au niveau des cicatrices. Pourtant j’ai rien de mangé de spécial de plus ou moins que d’habitude 🤔

    Je passe toute la journée un peu ballonnée comme ça, mais les douleurs sont supportables. J’ai envie de prendre une douche, mais ça attendra demain matin parce que mes pansements ne sont pas imperméables et qu’il faudrait les refaire juste après pour que les plaies ne restent pas humides. Je prends une deuxième collation dans l’après-midi (comme j’ai zappé celle du matin, la même que juste avant, puis pour le dîner une simple purée de légumes (carottes pomme de terre) avec une cuillère de crème allégée 7% pour l’allonger un peu.

    Peu avant de dormir, pour la dernière collation de la journée, je tente une petite tasse de lait chaud (lait ½ écrémé sans lactose) avec de l’édulcorant, et ça passe plutôt bien.

    Une dernière prise d’anti-douleurs et pansement gastrique, puis je me mets au lit, un peu moins inquiète des douleurs que la veille. La douleur se réveille un peu, dans tout le ventre à gauche, mais c’est moins intense et soutenu que les jours précédents, même si ça ne passe pas totalement au cours de la soirée. J’ai beaucoup de mal à m’endormir ce soir-là et je tourne et retourne dans mon lit. Le réveil ne va pas être facile !

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    Message par Lighter-Mary Mar 20 Déc 2022 - 11:18

    J+8 post-opération By-pass
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    Bypass J+7 : Lundi (20/12)

    Comme je l’avais imaginé, le réveil a été plutôt difficile, je n’ai dormi que quelques heures et j’ai beaucoup de mal à émerger. J’ai hâte que les soins infirmiers soient terminés, car je ne sais jamais quand ils vont passer (entre 9h et 11h45, ça laisse une fourchette assez large…) et je n’ose pas me rendormir quand je me réveille un peu avant 9h du coup.

    Je n’ai pas énormément de douleurs ce matin au niveau de l’estomac ou du ventre, par contre un vilain torticolis me bloque un peu le cou (je pense que j’ai dormi trop crispée et dans une position à laquelle je ne suis pas habituée). Pas très grave, je vais encore me reposer aujourd’hui. L’infirmière est arrivée après 11h30, rageant j’aurais pu dormir 2h de plus ! Elle m’a dit qu’on se revoyait demain, et ensuite mercredi ou jeudi c’est son collègue qui m'enlèvera les agrafes. Après ça, finito les visites de l’infirmier(e) tous les matins !

    Je me suis un peu laissée emporter par l’absence de douleur de ce jour, et je pense que j’ai mangé un peu trop vite le petit déjeuner (½ mug de thé, 2 biscottes aux céréales + St-Hubert et 1 Vache-qui-Rit), je me sens un peu barbouillée à la fin du repas et je n’ai pas réussi à terminer le thé, ça bloque un peu. Bon, pas très grave je m’en referai un plus tard pour l’hydratation.

    14h. Ça y est, ça fait une semaine pile poil que j’ai été opérée !

    Je me sens pas trop mal aujourd’hui, juste fatiguée. Un peu ballonnée mais bien moins qu’hier pour le moment.

    Pour le repas de midi, je me suis préparé une purée simple (carotte pomme de terre) et un peu de thon mixé dans un mélange de sauce tomate et fromage frais. C’était pas aussi bon que je l’aurais imaginé 😂 mais pas de soucis c’est bien passé, sans blocages ni nausées. J’ai mangé environ 80gr de la purée et 40gr du mélange au thon.

    Un peu fatiguée dans l’après-midi, donc je me suis installée pour une grosse sieste, puis j’ai enfin réussi à me motiver pour la douche (je suis pas une crado hein, je me lavais au gant les jours précédents + shampooing sec). Comme l’infirmier me l’avait conseillé, je retire les pansements, je me douche en faisant très attention de ne pas accrocher les agrafes, je me sèche avec une serviette PROPRE, je désinfecte avec la solution antiseptique sur une compresse et je remets 8 pansements neufs.

    Aujourd’hui, je sens les cicatrices externes (les 8 trous sur le ventre, quoi) qui sont un peu sensibles au toucher et aux frottements, ça titille un peu, ça gratte. La cicatrisation est en train de se faire, mais c’est assez désagréable et ça me fait tiquer quand je fais des mouvements.

    Ce soir, soupe de chou-rouge épaisse, mixé de thon au carré frais et cracottes beurrées (St.Hubert), environ 150gr en tout. C’est un peu trop, je me sens un peu barbouillée et “lourde”, il faudra que je fasse attention, parce que je n’ai pas spécialement senti de blocage ni même de sensation de satiété avant de finir mon repas.

    1 compote et une Vache-qui-Rit 2h après le repas, puis ½ mug de lait chaud dans la soirée en guise de dernière collation.

    J’ai décidé de ne pas prendre d’anti-douleur ce soir pour voir comment ça se passait. Et sans surprises, j’ai eu énormément de mal à m’endormir. La nuit a été un peu difficile, je n’ai pas de douleurs intenses mais ça tire et tiraille pas mal, tant à l’intérieur qu’au niveau des cicatrices.
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    Message par Lighter-Mary Mer 21 Déc 2022 - 17:31

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    Bypass J+8 : Mardi (21/12)

    Le réveil a été difficile, je n’ai pas réussi à m’endormir avant 4h du matin, et au réveil je me sens toute courbaturé (+ ce torticolis qui s’intensifie à chaque nuit passée dans ce lit qui est quand même moins confortable que mon lit de d’habitude).

    L’infirmière est arrivée peu après, elle m’a dit qu’on me retirerait les agrafes sûrement en deux fois, mercredi et jeudi. Mais il faudra que je voie et que je m’organise, j’ai RDV jeudi midi avec la diététicienne à la clinique, et comme je ne veux pas conduire tant que je prends des anti-douleurs, ça me prend un petit moment pour y aller en bus.

    Il faut que je fasse plus attention au moment du petit déjeuner. J’ai tendance à manger trop vite. Comme j’ai quand même assez faim quand je me lève, je me précipite sur les biscottes, et ça bloque assez rapidement et je ne peux pas boire ma boisson chaude. Il faut que j’arrive à prendre un peu plus mon temps et me détendre avant de commencer le petit dej.

    La matinée se passe sans soucis, j’ai pu rester debout un moment pour faire une grosse vaisselle et vider la poubelle, puis un peu de coloriage tranquille assise à mon bureau.

    Pour midi, petite purée simple pomme de terre-carotte-jambon mixé-kiri environ 110gr. Je suis fatiguée et je me sens un peu lourde, mais pas de douleurs intenses. Ça picote un peu les cicatrices, mais ça va.

    1 petit suisse et ½ compote pour la collation.
    100gr de soupe de tomates épaissie (lait écrémé en poudre) + 2 cracottes + 1 Kiri pour le repas du soir.
    1 velouté nature Danone + 2 carreaux de chocolat noir 64% (fondus) pour la 2ème collation.
    2 petits suisses natures avant d’aller dodo.

    Un petit Tramadol pour assurer la nuit, Spasfon, insuline lente et sachet de Kéal Gé 1g.

    Malheureusement, grosse grosse insomnie (d’anxiété) ce soir là, j’ai pas réussi à m’endormir avant 5h du matin… sans vraiment savoir pour quelle raison, en plus !! Vraiment agaçant.

    Mais je suis contente quand même, je n’ai plus de douleurs au coucher ou en gardant la position allongée et c’est un sacré soulagement.
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    Message par Lighter-Mary Ven 23 Déc 2022 - 17:31

    Post-opération By-pass (J+9 et 10) 
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    Bypass J+9 : Mercredi (21/12)

    Comme souvent lorsque je fais une grosse insomnie après avoir pris des anti-douleurs (Tramadol), le réveil a été assez horrible, avec un gros mal de tête et bouche pâteuse (style gueule de bois) et j’ai mis beaucoup beaucoup de temps à émerger. Mais obligée de me lever pour le passage de l’infirmier.

    J’ai pris un petit déjeuner léger, parce que j’étais un peu barbouillée : Un petit suisse et ½ compote à boire type pom’pote sans sucres ajoutés.

    L’infirmier est passé me retirer les agrafes aujourd’hui du coup. J’appréhendais un peu, mais honnêtement ça ne fait pas mal du tout, même pour les agrafes bien prises dans la chair. Ça pique, ça tire un petit peu pendant une seconde, puis c’est terminé. Il m’a donné les consignes pour la suite : laisser les plaies à l’air libre, bien les nettoyer doucement avec la solution lavante du bout des doigts (pas de gant abrasif) pendant la douche, les sécher avec un linge propre et appliquer la crème prescrite par le chirurgien. Il faudra que je fasse attention à vraiment bien sécher, parce que j’ai une cicatrice sur le pli en dessous du bourrelet de mon ventre, et une autre quasiment dans le nombril. A surveiller aussi la plus grosse des cicatrices qui n’est pas encore totalement refermé (mais reste propre), il ne faut pas qu’elle se réouvre, et si c’est le cas il faudra que j’appelle mon médecin traitant pour demander une nouvelle ordonnance pour des soins infirmiers.

    J’ai préféré remettre un pansement sur la plus grosse des cicatrices aujourd’hui car je la sentais un peu sensible et je ne voulais pas risquer de l’accrocher avec mes vêtements, mais je le retirerai avant la douche de ce soir ou demain matin.

    Après ça, je me suis remise au lit pour une grosse sieste de rattrapage de ma nuit catastrophique, et ça m’a fait du bien. L’infirmière référente, Carine Phocas, m’a appelée mais c’était pendant que je dormais du coup j’ai loupé l’appel… elle rappellera peut-être, sinon je verrai demain à mon RDV avec la diététicienne.

    Je me sens un peu mieux aujourd’hui, je suis plus ballonnée et je me sens plus “mobile”, plus libre de mes mouvements, j’ai arrêté de péniblement me traîner. Je continue à faire attention quand je me baisse / lève / assois, mais dans l’ensemble je sens que le pire est derrière moi.

    Ce midi, j’ai voulu tenter de nouveau la soupe épaissie (soupe de tomate + lait écrémé en poudre) avec deux biscottes tartinées de Vache-qui-Rit, mais au bout des premières cuillères et d’une demi biscotte, j’ai senti que ça bloquait et que j’arriverais pas à manger plus. Je sais pas si c’est parce que j’ai mangé trop vite (j’ai pas eu l’impression pourtant) ou pour une autre raison.

    J’ai laissé passé un peu de temps puis j’ai pris mon premier comprimé de vitamines WLS forte.

    A peu près 1h30 plus tard j’ai eu un peu mal au (bas) ventre et des gaz et j’ai dû aller aux toilettes rapidement. Je sais pas si c’est à cause du repas précédent ou des vitamines ?

    Dans l’après-midi, un petit suisse et ¾ d’une compote sans sucres.

    J’ai pris une douche, un peu fatigante celle-là, et la plaie qui était encore sensible ce matin s’est effectivement ré ouverte Sad c’est assez impressionnant à voir. J’ai essayé de mettre de petits strips toute seule, et j’ai remis un pansement après avoir nettoyé. J’ai RDV à la clinique demain matin donc je verrai directement là-bas avec l’infirmière.

    Ma purée préférée pour le soir (pdt poisson navet), environ 120gr, et 1 petit suisse + 1 Kiri pour la dernière collation du soir. Je me suis couchée tôt, mais encore de vilaines insomnies, puis il fait sacrément froid en ce moment dans mon appart ! Je suis pas mal stressée pour ma cicatrice, je sens que c’est sensible et que ça tiraille, puis ça continue de saigner, le pansement se tâche pas mal et j’ai dû le changer une fois le soir, et une fois dans la nuit.


    Semaine 2 (du 22 au 29 décembre) : 2ème semaine post-op

    Bypass J+10 : Jeudi (22/12)

    Aujourd’hui, petite journée et petit moral. J’ai pas bien dormi, et je suis un peu anxieuse. Comme d’habitude au petit déjeuner, un mug de thé et deux cracottes. Mes médicaments dans la matinée, puis j’enchaîne sur le repas de midi (la même purée qu’hier soir, environ 120gr encore).

    Je suis un peu découragée, j’en ai déjà marre des collations à base de yaourt nature (j’ai jamais vraiment aimé les yaourts, que ce soit des yaourts natures ou même des crèmes dessert, ça ne m’apporte aucun plaisir), et j’ai l’impression d’avoir envie de manger tout le temps. En plus vu la période, on voit des pubs partout pour du foie gras, du saumon, des Saint-Jacques, des viandes grillées… moi qui suis une grosse viandarde, ça me MANQUE.

    J’ai l’impression que l’opération n’a absolument rien changé à ma façon de gérer mes repas et mes émotions, même si je peux manger moins et en moins grande quantité, les envies sont toujours là, et d’autant plus fortes qu’en ce moment je suis en privation à cause de la cicatrisation. J’en ai marre des purées, j’ai envie de pain, de fromage, de viandes grillées… et de FOIE GRAS. C’est pas bien, mais j’arrive pas à me sortir ça de la tête.

    22 décembre 2022 : RDV diet post-op (Adèle, clinique de l’Anjou)

    J’ai revu la diététicienne ce matin du coup, elle m’a dit que mes repas étaient bien (tant en quantité qu’en équilibre) et que c’était bien que j’arrive à faire toutes mes collations. J’ai arrêté les antidouleurs (je prends juste un doliprane de temps en temps). J’ai aussi commencé les vitamines et les comprimés de fer, et ça a l’air de bien passer. Je bois suffisamment (entre 0,5 et 1 L par jour) et je n’ai pas eu de vomissements ni gros blocages. Donc tout roule de ce côté là, et je pense pouvoir gérer mon alimentation en autonomie. Elle m’a donné le feu vert pour commencer tout doucement à rajouter des morceaux, petit à petit en suivant le protocole du livret dans l’ordre pour ne pas trop brusquer l’estomac.

    Mon prochain RDV sera dans deux mois du coup pour refaire le point et voir si j’ai de nouvelles questions. Je sais que ça sera surtout au niveau psy et gestion des émotions que je vais avoir beaucoup besoin de soutien et de suivi là, parce que je me sens pas si sûre de moi finalement, et ces envies de manger me préoccupent (qui ne sont pas liées à la fin ou aux besoins de nutriments, mais plutôt aux besoins de réconfort et de plaisir, que j’ai encore du mal à trouver en dehors de l’alimentation).

    Elle m’a fait me peser aussi, j’étais à 110,2 Smile j’ai perdu environ 4,5 kg depuis le jour de l’opération (j’étais à 114 et quelques). Je me rends pas trop compte si c’est beaucoup, ou pas, mais ça me semble pas mal pour l’instant, à voir comment ça évolue !

    J’ai pu voir l’infirmière référente du coup, mais je ne l’ai pas trouvée très accueillante et très compréhensive, elle m’a dit qu’elle pouvait rien faire pour moi et qu’il fallait que je rappelle le cabinet d’infirmier et que j’insiste pour qu’ils repassent dans la journée. Ça encore je peux l’entendre, mais j’aurais bien aimé quand même quelques mots pour me rassurer, parce que j’étais vraiment inquiète de cette cicatrice béante au milieu de mon ventre et des saignements, forcément… 

    J’ai eu l’impression de la déranger, alors qu’elle est censée être là pour ça et pour toutes questions ou inquiétudes qu’on pourrait avoir, enfin je sais pas, c’était bizarre…

    J’ai rappelé l’infirmier du coup, et il est passé dans l’après-midi. Il a bien nettoyé la plaie et l’a refermé comme il pouvait avec deux gros strips en attendant que je puisse voir sa collègue le lendemain. Ça me rassure un peu, il m’a dit que c’était moins grave que ça n’en avait l’air, même si c’est très impressionnant à voir comme ça sur son propre corps.

    Je me sens vraiment pas terrible et très découragée aujourd’hui, mais avec un peu de recul je me demande si c’est pas le contrecoup de l’arrêt des antidouleurs. Après tout, passer de plus d’une semaine à 4 prises dans la journée minimum (c’est quand même paracétamol+caféine+poudre d’opium) à rien du tout (puisque j’ai plus du tout de grosses douleurs), c’est pas rien… et sachant que je suis assez sensible à ce genre de molécules, peut-être qu’il y a de ça aussi ?

    Ca expliquerait ptet aussi la recherche de plaisir en continu, avec ces envies de manger constantes, de trouver des trucs divertissants à faire, ou d’envoyer des messages à mon ex haha. Bonjour la recherche inconsciente d'endorphines !

    J’ai dû refaire une sieste après la première collation de l’après-midi (une demi banane bien écrasée + 1 portion de fromage de chèvre Chavroux).

    Pour le soir, une purée pdt+carottes avec des petits bouts de saumon cuit émiettés dedans, environ 100gr, et c’est plutôt bien passé.

    J’ai comaté une partie de la soirée devant YouTube puis une série, je me suis endormie vers 3h du matin.

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